L'ISLAM AU SENEGAL

                

 

                                     Mosquee de touba1

 

 

 

 

 

 

         L'islam est la religion prédominante au Sénégal, où les musulmans sont estimés à 96 %1 de la population et affiliés dans leur immense majorité au soufisme à travers quatre confréries : la Tijaniyya, le mouridisme, la Qadiriyya et la Layeniyya. La structuration de la société autour du soufisme et des marabouts fait du Sénégal un pays à part dans le monde musulman. Il existe des rivalités entre les confréries, qui ont une influence politique sur le pays.

             L'islam est présent au Sénégal depuis le ixe siècle, mais il s'est généralisé effective vers la fin du xixe siècle par les « marabouts prêcheurs » (qui créeront les grandes confréries sénégalaises, comme celles des Mourides et des Tidjanes) .

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        Aujourd'hui, le champ islamique au Sénégal est « marqué du sceau du pluralisme ; éclaté, divers, foisonnant de courants, de branches, de tendances et de ramifications de toutes sortes »5. Ainsi, les confréries par exemple, ne sont qu’un secteur de ce champ et se recomposent en permanence.

       Les musulmans sénégalais sont quasiment tous membres d'une confrérie soufie, qui sont au nombre de quatre au Sénégal. Les deux principales sont la Tijaniyya (60 % des Sénégalais selon le recensement de 2002) et la confrérie mouride (28 %). La confrérie Qadiriyya est aussi présente (6 %), de même que la confrérie des layènes (6 %6). En général, on devient membre d'une confrérie par tradition familiale ou par adhésion au marabout.

      La confrérie mouride a été fondée par Ahmadou Bamba au début du xxe siècle7, et est basée à Touba. Elle constitue une véritable entité administrative et sa gestion est autonome, sans forces de police, par exemple. Le chef de la cité, le calife, est Serigne Mountakha Mbacké8.

La Tijaniyya a été fondée en Afrique du Nord à la fin du xviiie siècle par Ahmed Tijani. Elle est maintenant répandue principalement en Afrique de l'Ouest, surtout au Sénégal, en Mauritanie et au Mali. Au Sénégal, elle est basée principalement à Médina Baye de Cheikh Ibrahim Niass et à Tivaouane.

    Les membres des confréries soufies vouent une grande obéissance à leur marabout, c'est-à-dire au chef spirituel, qui est l'héritier de la baraka du fondateur de la confrérie. Les fondateurs de chaque confrérie sont considérés comme des mujaddids de l'islam par leurs disciples9. Au Sénégal, les marabouts sont organisés selon une hiérarchie très structurée, où les plus élevés ont de fait un statut de dirigeant.

Marabouts[modifier | modifier le code]

Cela fait partie de la foi musulmane au Sénégal que les marabouts ont le pouvoir de guérir les maladies et de garantir le salut10 des fidèles. La plupart des marabouts ont reçu cette fonction de leur père. Ils doivent enseigner et conseiller les fidèles, bien connaître le Coran, présider des cérémonies variées. Ils fabriquent des amulettes pour attirer la chance. Dans certains cas, ils guident activement la vie des fidèles11. Ils vivent des donations et l'obligation de leur venir en aide se transmet de génération en génération au sein des familles.

        De nouveaux partis ont émergé, d’obédience confrérique, qui se référent certes au Coran et à la sunna, mais puisent surtout leurs références dans les textes et doctrines des saints fondateurs de leurs confréries, ce qui les distingue des partis islamistes5. Ainsi le Parti de l’unité et du rassemblement peut être qualifié de tidjane, le Front pour le socialisme et la démocratie/Benno Jubel, le Mouvement des citoyens ou encore le Parti de la vérité et du développement de mouride, le Front des alliances patriotiques de niassène, etc.5

                           Index 5

                                       le baptême 

        La naissance de l'enfant chez les musulmans sénégalais :

            Que se passe t-il à la naissance de l'enfant ?

       Dès que l'enfant est sorti du ventre de sa maman, elle le prend et lui récite dans chaque oreille l'appel à la prière. Car pour les musulmans, tous les bébés qui arrivent dans ce monde sont musulmans. Ce sont les parents qui par la suite leur enseigne telle ou telle religion. 

       Une fois que la maman est rentrée chez elle (si elle a accouché à l'hôpital, car il y a encore beaucoup de femmes qui accouchent chez elles), elle place à la tête du lit de l'enfant un couteau enduit de charbon afin d'éloigner le sheitan (nom du diable chez les musulmans) de l'enfant. 

           Pendant une semaine, le bébé ne doit pas rester seul une seule seconde. Si la maman doit s'absenter, elle appelle un membre de sa famille pour veiller sur l'enfant. Ce bébé, qui serre dans ses poings les clés du Paradis, a besoin d'être protégé.

     Quand a lieu le baptême ?

     Le baptême a lieu 8 jours après la naissance. C'est un moment très important car c'est lors de cette cérémonie que les parents vont donner à l'enfant son nom, en présence d'un marabout. C'est pourquoi le baptême est également appelé la cérémonie d'imposition du nom.

     Comment se passe le baptême ?
Après la prière du matin, les parents, la famille et les amis se rassemblent dans la maison des parents du nouveau-né. Des louanges à la famille de l'enfant sont dites et chantées, puis un nom est donné à l'enfant. Beaucoup de bénédictions (dwaous) sont faites par les plus pieux pour protéger l'enfant et la famille. La fête dure toute la journée : les gens dansent, chantent, mangent le repas de fête, le
tieboudiène.
     Vers 17 heures, les femmes revêtent leurs plus beaux
boubous pour la soirée. C'est vers ce moment, que les familles s'échangent des cadeaux. La maman en reçoit beaucoup, elle est au centre de la fête.

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